samedi 24 novembre 2012

UN PROGRAMME SOLIDAIRE ENTRE ICI & LA-BAS


  LES ASSOCIATIONS ALGERIENNES SE MOBILISENT POUR LA JEUNESSE


En Algérie, deux habitants sur trois ont moins de 30 ans. C’est pour ces enfants et ces jeunes qu’en 2007, des associations algériennes et françaises ont décidé d’agir ensemble. Elles ont mis en place le programme Joussour qui signifie « passerelles » en arabe. Ce programme, appelé également PCPA Algérie (Programme Concerté Pluri-acteurs) soutient ces associations dans la mise en œuvre de projets de qualité destinés à l’enfance en difficulté et à l’insertion des jeunes. Il permet également de renforcer leur rôle et leur crédibilité.

Joussour prône la concertation entre la sphère publique, les collectivités locales et le monde associatif, ainsi qu’un partenariat respectueux entre organisations de solidarité des deux rives. Au-delà de l’indispensable dialogue, le programme met l’accent sur la complémentarité de l’action associative avec les politiques publiques et sur la réciprocité dans les échanges entre associations.
Le programme en Algérie est financé par l'Agence française de développement, la Fondation de France, les membres du PCPA Algérie et les donateurs du CFSI.


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29/10/2012
le programme joussour donne la parole aux jeunes
Regards croisés de jeunes algériens et français
Jeudi 29 novembre 2012, de 18h30 à 21h00, au Plateau Mistral, à Grenoble.
De jeunes algériens et français originaires d’Akbou, d’Alger, d’Aubervilliers, de Bordeaux, de Constantine, de Grenoble et d’Oran ont participé depuis 2008 à des projets d’échanges portés par des associations algériennes et françaises et soutenus par Joussour. Les associations NADA et le Plateau Mistral, SOS Culture Bab El Oued, l’Office Municipal d’Aubervilliers, l’Etoile Culturelle d’Akbou, El Amel, Santé Sidi El Houari et l’Association des Centres d’Animation des Quartiers de Bordeaux leur ont offert des espaces d’expression et de valorisation.
Ces jeunes apporteront leurs témoignages et un regard croisé sur l’apport de ces échanges et sur les sociétés algériennes et françaises. A la suite d’un temps de débat avec la salle, le film de Drifa Mezenner « J’ai habité l’absence deux fois » réalisé dans le cadre d’un projet développé par Cinéma et Mémoire et Kaïna Cinéma et soutenu par Joussour sera projeté.
Cette soirée est le fruit d’un partenariat entre le PCPA Algérie-Joussour et trois de ses membres : Cités Unies Francele Plateau Mistral et la ville de Grenoble. Le programme Joussour est soutenu par le Comité Français pour la Solidarité Internationale, la Fondation de France, l’Agence Française de développement et le Ministère des affaires étrangères.
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REGARDS CROISÉS DE JEUNES ALGÉRIENS ET FRANÇAIS
Jeudi 29 novembre 2012, de 18h30 à 21h00
au Plateau Mistral, à Grenoble
Le programme Joussour donne la parole aux jeunes !
De jeunes algériens et français originaires d’Akbou, d’Alger, d’Aubervilliers, de Bordeaux, de Constantine,
de Grenoble et d’Oran ont participé depuis 2008 à des projets d’échanges portés par des associations
algériennes et françaises et soutenus par Joussour. Les associations NADA et le Plateau Mistral,
SOS Culture Bab El Oued, l’Office Municipal d’Aubervilliers, l’Etoile Culturelle d’Akbou, El Amel, Santé
Sidi El Houari et l’Association des Centres d’Animation des Quartiers de Bordeaux leur ont offert des
espaces d’expression et de valorisation.
Ils apporteront leurs témoignages et un regard croisé sur l’apport de ces échanges et sur les sociétés
& la présentation d'un documentaire "j'ai habité l’absence deux fois » réalisé dans le cadre d’un projet développé par Cinéma et Mémoire et Kaïna 
 Cinéma et soutenu par Joussour sera projeté.
une manifestation consacrant des coopérations croisées entre associations algériennes et françaises. A la suite d’un temps de débat avec la salle, le film de Drifa Mezenner .
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Un exemple de parcours d'expèrience associatif : l'association SOS Bab-el-Oued que nous avons rencontrée lors de sa venue à AUBERVILLIERS en 2010 & transmis cet interwiew dans les documents de présentation & dont il faut savoir qu'ils arrivent à faire travailler ensemble des familles très religieuses & des familles de l'algérie post-laïques qui portent la culture de l'algerie nouvelle basée sur l'Education comme atout principal du développement.  

Les associations algeriennes s'expriment peu en dehors du territoire algérienne, voilà l'occasion de les découvrire..........


Association SOS Culture Bab El Oued : un engagement associatif et citoyen

© SOS Culture Bab El Oued
L'association Sos Culture Bab El Oued est active dans le domaine de la jeunesse et de l’enfance. Elle assure des activités culturelles et de loisirs pour les enfants ainsi que des cours de soutien scolaire. L’espace de l’association est ouvert aux divers groupes de jeunes musiciens qui viennent répéter dans la cave du local. Des cours d’informatique, des stages d’initiation à la réalisation cinématographique et des sorties sont organisés par l’association.
SOS Culture Bab El Oued, une association au cœur du légendaire quartier de Bab El Oued. Un local coloré qui pourrait dénoter dans l’atmosphère vivante de ce quartier populeux. En réalité pas du tout. Nacer le président est un enfant de ce quartier. Il raconte avec enthousiasme, qu’il était, dans les années 80, manager de groupes de rock. Mais cette joie de vivre et cet enthousiasme ont été cassés dans les années noires, lorsque son grand frère, un militaire de carrière, est assassiné, cible d’un attentat terroriste. « Il fallait qu’on fasse quelque chose », dit avec passion Djamila l’épouse de Nacer et pilier de l’association. Fatiha renchérit : « on n’avait pas le choix, soit on s’en va à l’étranger, soit on reste pour lutter et créer un espace de résistance ».
Bab El Oued a vécu des années tragiques pendant la décennie de terreur. Ce quartier est très connu pour avoir été le fief des intégristes islamistes dans les années 90. On se souvient des menaces quotidiennes, de la peur, des attentats, des assassinats et des enterrements. Mais ce n’est pas tout : en 2001, des inondations meurtrières font des centaines de victimes et de sinistrés dans ce quartier.
C’est dans ce contexte, tendu et marqué par tant de traumatismes et d’histoires violentes, que cet espace est né. Et quel espace ! On ne peut pas passer une heure dans ce lieu sans rencontrer le professeur d’anglais camerounais avec ses élèves que rien ne déconcentre. Le groupe de musique de rock ou de chaabi (musique populaire algérienne) en répétition ou bien Djamila qui consacre deux après-midi par semaine au soutien scolaire, quand le reste de la semaine, elle enseigne. C’est dire toute la mobilisation qu’il a fallu à chacun pour mettre en marche cette structure et l’énergie déployée à gagner la confiance des parents et du quartier. « Au départ, on a fait participer toute notre famille aux activités pour que les voisins nous rejoignent et qu’ils se disent, je peux y aller puisqu’il y a une ambiance familiale ».
La jeune Amina, une monitrice qui se consacre aux jeunes enfants, vient de rejoindre l’équipe. Passionnée de poésie et de littérature, elle parle de son désir d’engagement associatif et citoyen. Elle trouvera sûrement sa place dans cet espace de bouillon culturel et d’échanges.
Nacer, Djamila et Fatiha forment un trio qui apporte quotidiennement du sens et du contenu à cette association. Ils sont face à de multiples difficultés qui ne leur font pas perdre le sourire. En réalité, ils travaillent avec des moyens limités. Le soutien de Caritas Algérie leur permet de payer le loyer du local. Ils développent, aujourd’hui, d’autres partenariats financiers à travers notamment les fondations internationales. Aucune aide n’est allouée par la wilaya d’Alger ni par la commune.
Pour organiser tout cela il faut de l’énergie et de l’engagement ; le seul permanent de l’association est le surveillant général qui assure en même temps l’accueil. Les responsables de l’association n’écartent pas la possibilité de se professionnaliser en salariant des permanents. Pour cela, il faudra que les subventions suivent.
Cette association courageuse vit au quotidien avec l’énergie des groupes d’enfants, d’adolescents et de jeunes qui se relayent dans ce local situé au cœur de la rue du marché aux puces.
Théâtre, cinéma, musique, sorties culturelles, éducation citoyenne, ateliers pédagogiques... Les enfants de Bab El Oued s’en souviendront.
Selma Fodil Bey, animatrice à SOS Bab El Oued : « Il faut avoir envie de donner pour s’impliquer dans une association ».
Selma est journaliste à la chaîne de télévision « El Arabiya ». Elle est bénévole de l’association depuis un peu moins de 2 ans. Elle a 24 ans.
Qu’est-ce qui a motivé ton adhésion à l’association SOS culture Bab El Oued ? 
J’habite Bab El Oued. Journaliste en formation, je voulais absolument travailler avec les enfants. Je me suis présentée pour adhérer à SOS. J’avais déjà à mon actif un travail avec une association de bienfaisance. J’avais envie de poursuivre mon engagement auprès du mouvement associatif. Un ami m’a indiqué SOS. J’ai été reçue comme un membre de la famille, et cela m’a encouragée.
Quel genre d’activités as-tu organisé avec les enfants ? 
Je me suis occupée des sorties dans les parcs, à la plage, pour voir des spectacles... J’organise avec eux des projections de films, des lectures de contes. Comme j’aime le cinéma, je leur apprends à regarder des films. Je les pousse à me dire ce qu’ils aiment, ce qui les touche, à me parler de leurs émotions. J’aime les enfants, le contact avec eux. Je veux qu’ils se sentent libres ici, qu’ils s’expriment...
Et maintenant que tu travailles, arrives-tu à donner du temps à l’association ? 
Je travaille à El Arabiya news depuis moins d’un an. Je m’occupe des émissions pour enfants ; il y a un lien direct avec ce que je fais à SOS. Pour mon mémoire de fin d’étude, j’ai réalisé un reportage sur SOS Bal El Oued. Maintenant, je consacre tout mon temps libre à l’association : le week-end et certaines soirées...
Qu’est ce que t’a apporté ton travail de bénévole à SOS ? 
En premier lieu, cela m’a donné de l’assurance. J’ai appris à m’exprimer, à communiquer, à développer le sens de l’initiative, à être autonome...tout cela me fait avancer. Par exemple, l’année dernière, j’ai suivi le stage de réalisation organisé en partenariat avec Kaïna Cinéma, une association de cinéma basée à Paris. Honnêtement, j’ai appris en une semaine, ce que je n’ai pas appris en une année à la fac. Et puis, cela m’a permis de rencontrer des personnes d’autres nationalités et d’autres coins du pays et d’échanger avec eux. En avril prochain, je prendrai un congé afin de suivre leur prochain stage qui sera consacré au montage.
Est-ce que tu parles de l’association autour de toi, à tes copines, à tes copains ? 
J’en parle d’abord à ma famille ; ma sœur m’accompagne pour apprendre l’informatique et pour participer aux sorties. Parfois des amies m’accompagnent, certaines poursuivent, d’autres pas. Il faut avoir envie de donner pour s’impliquer dans une association.
Comment te sens-tu en tant que fille à Bab El Oued. Est-ce que tu ne sens pas de pressions ? 
J’ai le sentiment que quelque chose a bougé par rapport au regard de la société sur les filles. Globalement, j’arrive à faire ce que je veux. Mes parents me soutiennent. Auparavant les filles à Bab El Oued ne pouvaient pas sortir après 17 h 00. Avec ou sans foulard sur la tête, elles sortent à présent et se débrouillent pour profiter des activités et s’épanouir
Des projets ? 
Mon rêve est d’apprendre à réaliser des documentaires pour m’exprimer et raconter ce qui se passe dans ma société. Mon autre projet est de m’investir à long terme à SOS Bab El Oued. M’impliquer davantage dans les activités et dans l’organisation des projets. Pour cela, Nacer le président est d’un vrai soutien, il m’encourage. Je sens que je suis une enfant de SOS...
Pour en savoir plus sur les associations algériennes membres du PCPA,www.pcpalgerie.org
© Joussour


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